CESSION DES PARTS DE L’ETAT ACQUISES EN 2015 : BONNE NOUVELLE POUR LES SALARIES

Le 2 Novembre dernier, l’Etat Français a vendu 4,73% du capital de Renault qu’il détenait ; ces 14 millions d’actions avaient été acquises en avril 2015 pour sécuriser le vote sur les droits de vote double à l’Assemblée Générale des Actionnaires de 2015.

Cette opération capitalistique avait surpris tous les investisseurs. L’état s’était engagé depuis à revendre cette part de capital pour revenir aux 15,01% initiaux du capital de Renault qu’il détient depuis 2003.

Cela a été plus compliqué que prévu, compte tenu des périodes possibles pour le faire (risque de délit d’initié puisque l’état est présent au Conseil d’Administration) et pour un cours de l’action suffisant.

C’est une bonne nouvelle pour les salariés pour au moins 2 raisons.

D’abord pour accroitre la confiance entre l’Etat et Renault. On se rappelle les conséquences de l’opération qui ont ébranlé la confiance de Nissan (crainte d’ingérence de l’Etat Français dans les choix opérationnels de Nissan) et conduit à faire évoluer les accords entre Renault et l’Etat et Renault et Nissan fin 2015.

L’alliance a besoin de confiance pour bien fonctionner dans l’intérêt des salariés. Cette opération y contribue.

Ensuite et de manière plus pragmatique, la vente s’est traduite aussi par l’acquisition par Renault de 10% des actions vendues par l’état. Elle profitera aux salariés et anciens salariés via une opération vers l’épargne salariale. Elle est en construction et on en connaitra les modalités ultérieurement, pour l’année à venir.

La dernière opération vers les salariés date de 2003 ! La CFDT et le conseil de surveillance du FCPE Actions n’avions cessé de demandé à l’entreprise de permettre aux salariés d’accéder au capital de l’entreprise dans des conditions avantageuses. Nous regrettons le manque de volontarisme sur ce point.

La part des salariés et anciens salariés dans le capital de Renault est descendue à 2,03% au 31 Mars 2017 (1,69% en France et 0,34% à l’international). Et la majorité des porteurs de part est à la retraite, ce n’est pas un équilibre normal pour créer une motivation des salariés.

Une ouverture se profile enfin, nous nous en réjouissons.

Nous défendrons une opération

– accessible au plus grand nombre

– suffisamment incitative

– avec des conditions de financement intéressantes

Nous vous tiendrons au courant dès que nous en saurons plus.