TECHNOCENTRE : DECONNEXION OU CONNEXION CHOISIE ?

Nous parlons de « déconnexion » ou « de connexion choisie » lorsque l’activité professionnelle déborde sur le temps personnel.

Les outils de travail, de partage et de communication ont bouleversé nos activités quotidiennes en transformant profondément nos pratiques professionnelles.

Ces mêmes outils ont aussi généré une augmentation du rythme et de l’intensité du travail. Pour répondre à ces nouvelles exigences la frontière entre le monde du travail et la vie privée s’est largement distendue. La connexion sur le lieu d’habitation devient normale et même souhaitée comme pour mieux arranger sa journée. Le risque est le débordement du temps professionnel au détriment du temps de vie personnel.

En parallèle apparaissent des pratiques qui modifient notablement les rapports sociaux au travail et nos modes de fonctionnement. Nous pouvons constater de nouvelles pratiques ou « le coup de fil a la priorité sur un collègue présent, le courrier électronique sur le dossier en train d’être traité, et le bip d’un SMS arrête tout, séance tenante ». Le salarié devient dépendant et/ou « esclave » involontaire de l’usage des outils.

Il ne faut pas voir la connexion et la non-déconnexion comme purement et simplement générées par les outils numériques mais comme devant aussi beaucoup aux pratiques individuelles : certains se contraignent à « couper », pour se préserver, d’autres ne parviennent pas à le faire ; certains, en position hiérarchique, répercutent sans limites les messages sur leurs collaborateurs, d’autres sélectionnent.

Le numérique ne fait, à certains égards, qu’exacerber un problème plus large : comment, dans le travail d’aujourd’hui, l’individu trouve-t-il les ressources pour hiérarchiser les priorités, organiser les flux d’information, garder le contrôle de l’organisation de ses plages de travail.

Une négociation d’entreprise est prévue en 2018. La CFDT s’engage d’ores et déjà sur un processus de réflexion ou les salariés auront toutes leurs parts, faites-nous partager vos pratiques, les risques et bénéfices tels que vous les percevez.