TECHNOCENTRE : Première négo sur un accord Triennal…

Quelles sont les perspectives et annonces de la direction de l’ingénierie ?

Avant le plan d’économie, l’ingénierie était dimensionnée pour un plan gamme à 6 millions de véhicules/an. Le nouveau plan gamme sera de 3 millions de véhicules, soit divisé par 2. De ce fait, la direction de l’ingénierie a décidé d’adapter les effectifs.

L’objectif affiché de l’ingénierie à fin 2024 est de 5300 salariés, en incluant Renault Software LAB à Toulouse et Sofia Antipolis (RSL compte 400 salariés).

Quelle est la situation aujourd’hui ?

Les effectifs présentés lors de la commission d’application métier (commission de suivi de l’accord CAR21) de l’ingénierie (au 07 septembre 2021) sont de 5800 personnes sur un périmètre hors RSL, soit 6200 personnes au total. Nous arrivons donc à 900 suppressions de postes. En parallèle, l’ingénierie déclare vouloir embaucher des compétences qu’elle n’a pas aujourd’hui, de l’ordre de 400 postes. Elle doit donc organiser 1300 départs à fin 2024.

A ce jour, le coût R&D CAPEX* d’un véhicule est de l’ordre 1639€ /VH avec un benchmark à 1500 €. La direction souhaite descendre à 1200€.

*R&D CAPEX / nb de Vhs vendus : C’est le coût de la R&D plus les investissements divisés par nb de vhs vendus.

Qu’en pensons-nous ?

L’ingénierie Renault passerait à 5300 personnes. Pour la CFDT cette réduction importante d’effectifs peut mettre en danger les fondations de l’ingénierie.

Sans oublier les risques psychosociaux toujours présents et à un niveau bien plus haut que la situation de départ. La charge de travail est en forte hausse, les indicateurs sont déjà mauvais et il faudrait encore baisser les effectifs !?

Quel avenir pour nos sites ?

La visibilité sur les deux sites de Lardy et Aubevoye devient très critique.

Aubevoye serait chargé à 65%. Il serait prévu une reprise d’activité début 2024, pour une vision de charge au-dessus de 75%.

A Lardy, la fin des moteurs thermiques est un vrai problème. Gilles Leborgne tend une perche aux syndicats « Inventez le Lardy électrique ».

Nous relèverons le défi coté CFDT. Nous l’avons bien fait pour VILLEURBANNE.

Il nous semble nécessaire d’y associer les élus locaux et régionaux pour inventer les sites de demain.

Quelles possibilités dans cette négociation ?

Le comment pour arriver à ces 1300 départs se discutera mi-octobre :

  • Le 1224-1,    il ne faut malheureusement pas l’oublier !
  • Le PSE,         mais qui interdit toute embauche alors qu’il faut recruter en urgence sur des métiers clef de l’électrique.
  • La RCC         prolongée
  • La DA           prolongée
  • ….

En clair, pour la CFDT : PAS DE DÉPARTS CONTRAINTS !!!!!

Nota : La CFDT avait l’idée d’une re-discussion annuelle d’un accord et non un accord triennal. Ce qui permettait, dans la mouvance actuelle, d’ajuster au mieux et de stopper si besoin. Nous n’avons pas été suivis sur ce sujet !