TECHNOCENTRE : COMMENT PILOTER LA FUTURE REPRISE DE L’ACTIVITÉ CHEZ RENAULT ET PLUS PARTICULIEREMENT DANS NOTRE ETABLISSEMENT ?
Nous vivons actuellement un épisode inédit et hors du commun de l’histoire moderne.
Le 17 novembre 2019, un premier homme infecté par le Covid-19 est détecté à Wuhan, 122 jours plus tard le confinement était décrété en France impactant la vie de dizaines de millions d’habitants en France. Des milliers d’autres auront perdu la vie.
Tel un tsunami après un tremblement de terre de forte magnitude, la vague pandémique aura fait le tour de la Terre, épargnant très peu de territoires.
Après la sidération de cette première phase, vient le besoin de reprendre des repères dans un monde qui n’est plus le même mais dans lequel nous allons évoluer probablement pendant plusieurs mois encore.
Le monde du travail n’échappera pas à cette situation. Notre entreprise, Renault et tous les salariés qui la composent vont devoir se réinventer pour se redonner une perspective et s’y inscrire.
L’accord de crise et solidarité du 2 avril 2020, signé par la CFDT prévoit un chapitre sur la reprise d’activité et l’organisation du dialogue social dans cette période.
Ces dispositions sont d’autant plus les bienvenues que nous avançons à vue tant la situation est complexe par le nombre d’inconnues. Il était inenvisageable de repartir à front carré comme s’il suffisait de rallumer la lumière. Cet accord prévoit la mise en place dans chaque établissement d’une commission sanitaire de préparation à la reprise (CSPR).
La CSPR de notre établissement s’est réunie pour la première fois lundi 20 avril 2020. Cette première séance a été consacrée à la présentation du référentiel sanitaire groupe. Ce référentiel prescrit 11 métarègles et quelques 44 critères. Ce référentiel est obligatoirement applicable dans toute l’entreprise. Sa bonne application doit être attestée par un audit. Cela signifie que chaque activité, chaque surface de travail de l’établissement devra faire l’objet de cet audit.
Ce référentiel est plus sévère que la réglementation et les préconisations de l’OMS.
Ce document a le mérite d’exister, il a été présenté en CCSE, il devient donc applicable partout dans l’entreprise mais il ne fixe pas de planning pour la reprise, puisque comme indiqué l’application stricte des règles devra être attesté par un audit de la DHSE, D2P et la médecine du travail. Un retour des audits sera réalisé dans la CSPR.
Malgré tout, la réalisation de ces audits n’est nullement un retour à une activité ordinaire d’avant crise.
Le recours au télétravail pour les salariés exerçant une activité tertiaire reste l’option par défaut. Le présentiel éventuellement nécessaire devra se faire dans le strict respect des métarègles et le temps minimum nécessaire uniquement.
Une information/formation des salariés devra aussi être mise en place avant toute modification de l’organisation du travail.
L’application du référentiel nécessite en soi un certain nombre de conditions (disponibilité de matériel, information, kit salarié, aménagement d’espace de travail…) qui ne sont pas réunies aujourd’hui. Un gros travail de planification est nécessaire. Il devra être présenté en CSPR.
Il est à noter que l’obtention du feu vert implique que dans chaque secteur un superviseur devra être désigné et aura la charge de s’assurer que toutes les mesures anti-covid19 soient bien maintenues en permanence.
Ainsi comme on peut le voir la date du 11 mai fixée par les autorités n’est pas en soi significative pour parler de reprise sur le Technocentre.
Mais au-delà de ces outils et méthodes, il ne saurait y avoir de reprise sans avoir gagné la confiance des salariés quant à leur sécurité et à la santé. Il n’y a qu’un seul remède la transparence et l’écoute.
Prenez soin de vous et des vôtres,
L’équipe de la CFDT Guyancourt Aubevoye reste à votre disposition.
Schmidt
25 avril 2020 @ 18 h 41 min
Toujours aussi pertinent et intéressant.
Bon courage à vous
Cris
COUVREUR
27 avril 2020 @ 20 h 27 min
Bravo pour cette info en continu, une proposition : inciter au dépistage hebdomadaire qui permettrait progressivement aux salariés de connaître leur situation par rapport au coronavirus mais aussi donnerait
un étalonnage de son implantation et pourrait enrichir une base de données sanitaires régionales.
Cela pourrait être considéré comme une contrepartie pour les salariés volontaires.
Portez vous bien, amicalement, Manu