TECHNOCENTRE : LUCA DE MEO, rencontre les élus du CCSE
Luca De Meo, a rencontré lundi 7 septembre au Technocentre, les élus du Comité Central Social et Economique (CCSE). Cette séance extraordinaire de l’instance s’est tenue dans la foulée du séminaire TOP 300 qui a jeté les bases de la « RENAULuTion ».
Sur la forme, nous saluons aussi une certaine liberté de ton qui permet des échanges de vérité, seuls propices à instaurer de la confiance ainsi qu’une indéniable volonté d’écoute.
La CFDT Renault Guyancourt-Aubevoye juge de bon augure l’organisation d’un tel échange avec les représentants du personnel à peine 2 mois après sa prise de fonction. Cela semble matérialiser l’envie de dialogue avec toutes les parties de l’entreprise. Cela est plutôt une chose louable compte tenu de l’avenir proche et des challenges à relever pour que l’entreprise retrouve sa place dans le concert des constructeurs automobiles.
Sur le fond, le diagnostic nous renvoie à nos vieux démons, la faible et fragile rentabilité des produits de la stricte marque Renault (hors RCI et l’après-vente).
La volonté est clairement affichée de déplacer le centre de gravité des revenus vers le segment C/C+. Ces segments offrent des marges supérieures aux segments A/B. Il ne s’agit pas pour autant d’abandonner les segments A/B, ou Renault a une vraie expertise et aussi des projets.
On ne reviendra pas sur la fin de la course aux volumes qui n’a pas porté ses fruits. Cette stratégie nous coûte très chère aujourd’hui, les quelque 7 milliards de pertes annoncées en juillet sont l’expression de cette situation extrêmement dégradée.
Quelle feuille de route ?
3 étapes
2020/2022 la résurrection
Restaurer la santé financière du groupe par la réduction des coûts et la remise à niveau de la trésorerie. Cela pourrait passer par un effort supplémentaire de réduction des coûts sur lequel nous n’avons pas d’information complémentaire aujourd’hui.
Le sujet des coûts variables serait aussi adressé par un travail avec les fournisseurs avec lesquels « un cessez-le-feu » (sic) serait négocié pour les 2 ans à venir.
2023/2025 la rénovation
Une offre produit restructurée, une bonne performance en segment C et une empreinte internationale optimisée, nous remettent sur une dynamique positive. Tout ça avec une constante, la recherche de valeur.
2026 et après, la révolution
L’entreprise est de retour sur le podium. Elle se transforme en acteur majeur de la mobilité ouverte et de tout son écosystème. Elle se diversifie dans de nouvelles activités qui pourraient représenter 30 % de l’activité.
Quelle organisation pour ce projet de transformation ?
Les marques, les marques et les marques…
Les clients achètent des marques, il faut cultiver les marques pour qu’elles soient lisibles, les marques fédèrent les acteurs… Elles simplifieraient la gouvernance.
Nous aurions donc 4 business units :
– Renault (yc Samsung)
– Dacia/Lada
– Alpine/Renault Sport/Formule 1
– Mobilize pour les services et les nouvelles mobilités.
Chacune de ces BU serait dotée d’un PDG, d’une autonomie financière et des ressources propres dans certaines fonctions.
En conclusion, notre nouveau DG sait où il veut aller, mais lui-même le dit, c’est toute l’entreprise qui doit se mettre en mouvement. Il faut en conséquence faire adhérer toutes les femmes et les hommes du Groupe à ce projet de renaissance. Il faut pour cela cultiver la motivation des équipes.
Les élus CFDT Guyancourt-Aubevoye au CCSE