La CFDT est favorable aux orientations stratégiques de l’entreprise et leurs impacts sur l’activité et l’emploi en 2019

Le Comité Central d’Entreprise (CCE) était consulté les 26 & 27 mars, comme chaque année sur la stratégie de l’entreprise présentée dans le cadre du plan « Drive the future ». Pour la CFDT 2 questions se posaient :

  1. Les effets du plan « Drive the Future » sont-ils bons pour l’entreprise ET ses salariés ?
  2. Est-il robuste ?

Hormis le site de Douai où la situation est plus contrastée, le plan induit toujours de l’activité pour les sites industriels du groupe Renault à un niveau satisfaisant. Pour Douai, il est important que les futurs produits ne subissent pas de retard pour redonner à l’usine une activité plus conforme à sa capacité.

Concernant sa vision des marchés, l’instabilité de ceux-ci incite à être raisonnable, mais la complémentarité des plaques régionales avec de gros potentiel de croissance permet de limiter les risques. Il faut donc y être. Toutes les régions sont exposées à différents risques économiques ou géopolitiques. La place de la Chine dans le développement du groupe est bien appelée à s’accroitre tout comme l’Inde où cependant la situation est compliquée et nécessitera sans doute une autre approche.

Sur le plan produit et technologique, la stratégie repose toujours sur les 3 piliers que sont le véhicule électrique, connecté et/ou autonome. Renault a une vraie légitimité dans l’EV et un statut de précurseur sur lequel il faut capitaliser. L’élargissement de l’offre EV est une bonne chose mais est-ce suffisant ? La concurrence commence à se durcir sur le véhicule électrique et l’entreprise ne s’endormirait elle pas sur ses lauriers ?

  • ZOE n’est plus leader en Europe.
  • Toujours pas de petit véhicule urbain, on pense à une Twingo électrique.

Nous souhaiterions que nos craintes soient sans fondement, aussi nous restons demandeurs d’un dialogue franc et transparent avec la Direction.

La CFDT sera également sensible à l’implication de Renault dans le développement d’une filière batterie européenne pour laquelle nous nous battons, avec notre fédération depuis de nombreux mois.

Enfin Renault doit rester maître de la valeur ajoutée aux services lies aux véhicules connectés, dont l’enjeu est colossal.

Au global, la stratégie nous apparait toujours comme porteuse d’avenir et crédible quant aux capacités de l’entreprise à la mettre en œuvre. Nous rappellerons que la réussite de ce plan passe par l’engagement de tous les salariés et l’engagement ne se décrète pas, il se cultive par le dialogue et la reconnaissance.