La CFDT Renault soutient la nouvelle gouvernance de l’alliance basée sur la confiance
Le Conseil d’Administration de Renault a approuvé la mise en place du nouveau Conseil Opérationnel de l’Alliance, le 12 Mars 2019. Ce conseil sera présidé par le Président de Renault, Jean-Dominique Senard, associé aux 3 CEO (Directeurs Généraux) Hiroto Saikawa, Osamu Masuko et Thierry Bolloré.
Notons déjà que Mitsubishi occupe une place de même poids que Nissan et Renault dans ce Conseil.
C’est reconnaître une compétence, une expertise et un potentiel dans la prise en compte de solutions communes à partager sur tous nos véhicules dans le monde entier.
Cela devrait faciliter aussi les échanges directs entre salariés de Renault et de Mitsubishi, revendiqués en France.
DES DIRECTEURS GENERAUX RESPONSABILISES AVEC LE PRESIDENT COMME GARANT
Les Directeurs Généraux sont les responsables opérationnels de leur entreprise.
Ce sont eux qui ont la responsabilité des choix stratégiques et opérationnels de leur entité.
Leur place dans ce Conseil Opérationnel les engage à répartir le qui fait quoi, à lancer des projets transversaux sources d’économies partagées, à les faire déboucher et à intégrer ces décisions dans leur gamme respective dans un intérêt bien compris.
Jean Dominique SENARD en sera aussi le garant.
RESPECT DES 3 ENTREPRISES ET DE LEUR IDENTITE
La CFDT accueille avec satisfaction cette nouvelle gouvernance, qui s’appuie sur la confiance et l’identité préservée des 3 entreprises dans un fonctionnement commun au profit de tous.
La CFDT soutient une organisation qui maintient la présence des 3 entreprises et respecte leurs cultures respectives, tout en cherchant à maximiser ce qui peut être partagé.
Pour rompre avec le caractère obscur du fonctionnement de RNBV, il est nécessaire d’accentuer la transparence et le contrôle du fonctionnement de l’Alliance par les Conseils d’Administration respectifs.
RNBV est ainsi mis en sommeil, c’est tant mieux compte tenu du détournement de l’objectif de cette structure dans quelques opérations financières douteuses et moralement condamnables.
FAIRE EVOLUER LE DIALOGUE SOCIAL AU NIVEAU DE L’ALLIANCE
Les fonctionnements actuels et les prises de décision sont parfois lourds et peu compréhensibles, notamment dans les projets communs de l’alliance.
La simplification du fonctionnement de la gouvernance induite par la nouvelle organisation doit se traduire aussi par une simplification dans le travail au quotidien des salariés sur les projets communs.
Et la CFDT suggère que les projets de synergies partent aussi des propositions des salariés, au plus près des réalités de l’entreprise.
Dans cet esprit la CFDT demande la mise en place d’un mode de dialogue social au niveau de l’Alliance.
Faire dialoguer les représentants des salariés de chacune des 3 entreprises ensemble et face au Conseil Opérationnel de l’Alliance serait un signe de bonne gouvernance. Nous le demandons depuis très longtemps.
REDONNER SENS AU PROJET ALLIANCE : LA RAISON D’ETRE
Enfin cette étape est l’occasion pour les 3 entreprises de repenser ce qui fonde la raison d’être de l’alliance. C’est le moment de faire évoluer l’objet social de l’entreprise, en construisant la raison d’être de Renault dans l’intérêt des parties prenantes de l’entreprise, en particulier les salariés.
La raison d’être est définie comme la contribution que l’entreprise souhaite apporter aux principaux enjeux sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques de son domaine d’activité en impliquant ses principales parties prenantes (source Management RSE).
Elle guide la manière dont l’entreprise avance et prend ses décisions.
La loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) en cours de discussion à l’assemblée nationale, construite en s’appuyant sur le rapport Notat – Senard de mars 2018, intègre la raison d’être comme une réponse au plus haut de l’entreprise des enjeux sociaux et environnementaux.
Les comités exécutifs, les conseils d’administration de Renault et pourquoi pas de Nissan et Mitsubishi devraient construire un projet décrivant la raison d’être de leur entreprise et aussi de l’alliance.
Ce serait une base racine fédératrice, source de motivation et de guide pour l’ensemble des salariés.
Nous exprimerons ces demandes à notre Président et notre Directeur Général dans les différents lieux d’échange avec la direction d’entreprise.
La CFDT maintient et réaffirme le fait que l’avenir de Renault est indissociable de celui de l’Alliance, dans une saine transparence.