TECHNOCENTRE : « DROLE » DE SEMAINE…
Une « drôle » de semaine s’annonce…
Lundi 25 mai en Comité Social et Economique extraordinaire, les élus ont été consultés sur 2 sujets.
1°) La politique sociale, les conditions de travail et l’emploi 2019
2°) La mise en activité partielle de l’établissement
Sur le premier sujet qui fait partie des consultations obligatoires chaque année, la CFDT Guyancourt-Aubevoye s’est exprimée défavorablement sur cette consultation s’inscrivant dans la ligne de notre position, cette fois ci en Comité Central Social et Economique compétent pour le périmètre Renault SAS. Cela marque une rupture avec les positions que nous prenions les années précédentes. L’année 2019 aura été une année perdue sur le sujet de la déconnexion, une année stérile sur le dialogue sur la qualité du travail et pour finir au global une année blanche pour une réduction des risques psychosociaux. Nous avions alerté la direction générale à la suite à notre enquête de l’automne 2018 sur l’exposition de 250 à 300 cadres à des risques pour leur santé principalement liés des problèmes de charge de travail et/ou d’organisation du travail, le tout sur de grandes amplitudes horaires sans temps de récupération. Nous avions reçu une réponse polie nous expliquant que tout est sous contrôle, réponse pas à la hauteur de l’enjeu. La CFDT n’abandonne pas ce sujet en 2020 et a souhaité marquer son désaccord lors de cette séance sur ces questions essentielles.
Le deuxième sujet est en revanche très inhabituel car il porte sur le recours à l’activité partielle sur l’établissement depuis le 30 mars. Pour la CFDT, le recours à ce dispositif par l’entreprise est légitime face à la chute historique de ses ventes et donc de ses revenus. Cette décision est concomitante à la négociation et à la signature d’un accord, le 2 avril, permettant à tous les « Renault » quel que soit leurs statuts de bénéficier du maintien de leur rémunération sur un périmètre plus large que le strict périmètre Renault SAS. Cela a été rendu possible par un mécanisme de solidarité passant par le don d’un jour de congé par tous soit quelques 36000 jours sur le périmètre de l’accord. En effet si les cadres et les ETAM (+284) étaient couverts, ce n’était pas le cas pour des milliers APR et ETAM dans et hors Renault SAS. Un ouvrier travaillant de nuit en fonderie aurait vu sa rémunération amputée de 40%. La CFDT Guyancourt-Aubevoye s’est exprimée favorablement sur cette consultation.
Pour l’accord central comme pour la consultation en local, des organisations syndicales censées défendre les salariés font le choix de ne pas signer l’accord ou être défavorable au recours à l’activité partielle en déclamant une litanie d’arguments fallacieux, hors de propos ou à connotation anticapitaliste qui n’ont pas grand-chose à voir à la défense des intérêts des salariés. D’autres organisations majoritaires ayant pris leurs responsabilités, il est facile de se mettre dans la posture de la dénonciation de tout et n’importe quoi et surtout ne prendre aucune responsabilité ou pire agir en irresponsabilité comme à Sandouville.
Mercredi 27 mai, nous avons enchainé avec le nouveau plan stratégique alliance qui entérine le principe des leaders-followers pour les véhicules, les technologies et les marchés. La répartition se veut équilibrée et pragmatique car basée sur la légitimité et l’expérience. C’est une forme de mea-culpa car ce nouveau plan raye d’un trait l’ancienne Alliance basée sur les fameuses synergies qui ont entrainé nos entreprises dans des choix pas très heureux au nom de ces fameuses synergies avec pour finir des ardoises salées quand les volumes attendus ne sont pas au rendez-vous.
Au-delà du contenu de ce plan, nous espérons surtout que l’appétence soit bien revenue de chaque cotés pour travailler ensemble pour le plus grand bénéfice de chacun des membres de l’Alliance.
Enfin Jeudi 28 mai au soir, un CCSE extraordinaire se tiendra pour présenter aux élus, le plan d’économie de 2 milliards d’euros sur les trois prochaines années. Ce plan porte sur 3 volets : l’efficacité de l’ingénierie, la rationalisation des opérations industrielles et la réduction des frais généraux. Vendredi 29 mai matin, les CSE de tous les établissements seront informés. La presse sera informée dans la foulée.
La CFDT, après s’être appropriée les enjeux du projet de la direction et de ses conséquences sociales et industrielles décidera des suites qu’elle donnera ou des actions qu’elle souhaitera engager.